- rouste
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• XXe; de rouster, d'un lat. pop. °rustiare → rosser♦ Fam. Volée de coups. Prendre une rouste.⇒ROUSTE, subst. fém.Pop. Gifle, coup de poing, violente correction. Synon. tripotée. Recevoir une rouste. Je te souhaite la rouste, la famine, l'injure conjugale et les travaux forcés du lit (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 417).REM. Roustée, subst. fém., pop., synon. de rouste. Certaines impossibilités personnelles ont comme point de départ des roustées à tuer un gosse (LA VARENDE, Don Bosco, 1951, p. 249).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. Déb. XXe s. (Lar. Lang. fr. qui cite J. F. V. AICARD). Mot région., empl. surtout dans le Midi (FEW t. 10, p. 594a; MISTRAL, s.v. rousto; ALIB., s.v. rosta), déverbal de roustá « rosser », lequel est issu du lat. pop.
« arbuste, buisson » (rosser). Cf. aussi roustée « volée de coups », très répandu dans l'Ouest (FEW t. 10, p. 595a) part. passé fém. de rouster « rosser », élargissement de rosser.
rouste [ʀust] n. f.ÉTYM. XXe; de rouster, v. dial., d'un lat. pop. rustiare. → Rosser.❖1 Je vais te flanquer une rouste si tu ne te tiens pas tranquille.Aragon, Aurélien I, p. 248.2 Pique-Bouffigue, surpris, et à demi suffoqué, reçut une belle « rouste ».M. Pagnol, Jean de Florette, p. 46.
Encyclopédie Universelle. 2012.